Dire que le SRADDET a suscité l'intérêt du public, il fallait oser !

Dans le rapport, la région ose titrer « Un schéma qui a suscité l’intérêt du public ». Il fallait oser. Il y a eu 501 observations. Alors que la région compte plus de 3,7 millions d'habitants.
10 janv. 2022

Texte de la prise de parole de Françoise Fontenaille en ouverture de la session budgétaire sur la concertation publique du SRADDET (seul le prononcé fait foi) : 

Madame la présidente,

Mes chers collègues,

Je souhaitais à l’occasion de ce débat de politique générale intervenir rapidement sur le SRADDET et en particulier sur son enquête publique.

Accrochez-vous bien. Dans le rapport, vous osez titrer « Un schéma qui a suscité l’intérêt du public ». Il fallait oser. Il y a eu 501 observations. Cinq-cent-une.

Si on parlait d’une enquête publique dans ma commune de Vendée qui compte 1.400 habitants, là j’aurais compris un tel titre.

Mais nous parlons de la région des Pays de la Loire. Nous parlons de 3.787.000 habitants ! J’ai donc sortie ma calculette, et encore une fois, accrochez-vous bien !

Les nombre d’observations représentent 0,01% de la population. La claque. Alors de grâce ne qualifiez pas cela de bons résultats.

Je ne viens pas vous dire que j’ai une solution miracle pour faire participer nos citoyens aux enquêtes publiques. Mais par pitié, arrêtons de nous voiler la face. Non ce schéma n’a pas suscité un intérêt du public ! Bien au contraire. Il s’agit là d’un échec collectif cuisant. Je dis bien collectif : élus, citoyens, médias, collectivités et instances diverses.

Si nous voulons apporter des réponses au problème de la participation citoyenne, sujet qui m’est particulièrement cher, il faut d’abord faire un constat honnête de la situation, et oser poser les mots justes, aussi brutal cela soit-il.

Car pourtant, le SRADDET représente un enjeu considérable pour les années à venir et les sujets sont au cœur des préoccupations des Français : équilibre et l’égalité des territoires, l’habitat, la lutte contre le changement climatique, ou encore la pollution de l’air pour ne citer que quelques exemples.